Foot: le PSG revient à la Ligue 1 et à une domination qui ne dit pas tout
Après une nouvelle défaite en Ligue des champions mardi à Munich (1-0), le Paris SG revient samedi contre Nantes (21h00) à une Ligue 1 qu'il survole avec des enseignements limités qu'il peut en tirer.
La saison des Parisiens dessine pour l'instant des montagnes russes entre les victoires faciles sur le plan national et les déconvenues en Europe. Avant la défaite (2-0) à Arsenal le 1er octobre? Une victoire contre Rennes 3-1. Avant et après le nul plombant (1-1) à domicile contre le PSV Eindhoven le 22 octobre? Une pluie de buts contre Strasbourg (4-2), puis une domination sans partage du classique au Vélodrome (3-0).
Plus encore, la défaite à la dernière seconde contre l'Atlético Madrid (2-1) le 6 novembre a été encadrée de succès tranquilles contre Lens (1-0) et Angers (4-2). Et une victoire nette contre Toulouse (3-0) a précédé le déplacement au Bayern Munich mardi (défaite 1-0).
Paris plane au-dessus de la Ligue 1 (1er avec six points d'avance sur son dauphin Monaco) mais se trouve au bord du précipice en Ligue des champions, occupant avec quatre points une 25e place sur 36 synonyme d'élimination théorique, avant les trois derniers matches.
Difficile donc, pour les joueurs, l'entraîneur comme les observateurs, d'utiliser la Ligue 1 comme étalon du niveau réel du PSG, peut-être davantage encore cette année que les saisons de championnat précédentes.
- Nantes proie facile -
"Qu'est-ce qui fait penser que la Ligue 1 n'a pas le niveau suffisant? Brest, Monaco et Lille sont haut dans le classement en Ligue des champions", a contre-attaqué l'entraîneur Luis Enrique vendredi.
Et l'Espagnol pense de toute façon que "le classement du PSG n'est pas mérité", lui qui a vu "des choses positives" en Ligue des champions.
Mardi soir contre le Bayern Munich, bardé de stars, son équipe n'a pas démérité, surtout au milieu de terrain et dans l'intensité générale. Mais elle n'a jamais vraiment inquiété offensivement les Bavarois, et n'a même pas eu les multiples occasions de but qu'elle avait su se procurer lors des précédents rendez-vous européens.
Nul doute que Nantes, défait à cinq reprises sur ses six derniers matches, constituera une proie facile samedi.
Mais une pluie de buts n'offrirait pas pour autant de certitudes au PSG, qui doit absolument aller battre Salzbourg le 10 décembre s'il veut préserver l'espoir d'éviter une piteuse élimination au premier tour de la Ligue des champions, inédite sous QSI.
Contre Nantes, "c'est un match où nous pouvons répéter des comportements que nous voulons voir en Ligue des champions", a souligné Luis Enrique. "Oui nous avons besoin de gagner des points en Ligue des champions, mais il faut commencer à le faire en Ligue 1".
Samedi, l'adversité ne viendra pas des tribunes. Le ministère de l'Intérieur a pris vendredi un arrêté d'interdiction de déplacement des supporters du FC Nantes à Paris.
Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a pris cette décision au regard de la présence annoncée de "plus de 1.000 supporters nantais dont 250 ultras, membres de la Brigade Loire". Une procédure de dissolution de la Brigade Loire, dont des membres ont envahi la pelouse dimanche dernier lors du match contre Le Havre, est à l'étude.
L. Solowjow--BTZ