Ligue 1: menacé de rétrogradation, l'OL regarde droit devant
Menacé de rétrogradation en Ligue 2 par le gendarme financier du football, l'effectif de L'OL reste avant tout préoccupé par son déplacement à Reims, samedi soir (21h00) en 12e journée de Ligue 1.
La Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) a également interdit au club, 5e de la Ligue, de recruter et lui a imposé un encadrement de sa masse salariale.
Mais "en tant que joueurs, nous sommes focalisés sur notre travail", a affirmé le milieu Nemanja Matic, jeudi en conférence de presse. "Nous sommes payés pour jouer (...) nous n'avons pas à penser à ces questions-là. La prochaine étape, c'est le match à Reims", a-t-il martelé avant la rencontre avec le club de la Marne, 7e au classement.
"Nous avons confiance en les personnes chargées de la gestion, tout en gardant en tête les objectifs, dont atteindre la Ligue des Champions la saison prochaine", a-t-il ajouté.
- Information aux joueurs -
"Une information a été faite aux joueurs sur le sujet avec des propos très accessibles car l'économie est souvent très technique", a rapporté de son côté, l'entraîneur Pierre Sage.
"A partir du moment où c'était très clair et assumé par l'ensemble de notre direction face à nous, cela n'a eu aucun impact sur les entraînements", a-t-il ajouté.
"Au contraire, j'ai même trouvé qu'il y avait une envie assez prononcée de retourner dans les compétitions", a assuré le technicien évoquant "une menace" plutôt qu'une sanction au sujet de la possible rétrogradation en L2.
Toutefois, avec la trêve internationale, tous les joueurs n'étaient pas présents pour recevoir les éléments financiers du club.
"Je m'étais promis un pilotage à vue mais, au regard de ce que renvoient les joueurs, il n'y a pas besoin d'appréhender les choses avec un angle différent de celui adopté d'habitude", a encore affirmer Pierre Sage, pour qui "la seule chose importante est d'atteindre (ses) objectifs sportifs".
- Chasse au gaspi -
Décrocher la qualification en Ligue des champions que l'OL n'a plus disputé depuis la saison 2019-2020 est l'ambition fixée par le président et propriétaire, John Textor.
Sa participation à la C1 chaque saison est quasi vital pour le train de vie de l'Olympique lyonnais et l'exploitation de son Groupama Stadium de 59.000 places.
Le club rhodanien (361 M EUR de chiffre d'affaires en 2023-2024) vit au dessus de ses moyens et cherche à optimiser son budget à tous les niveaux.
Outre la chasse au gaspi, un plan de départs volontaires a notamment été engagé pour les salariés non sportifs.
Et au plan de l'effectif trop important, Textor aimerait profiter du mercato de janvier pour réduire le nombre de joueurs de 28 (dont quatre gardiens) à 23 ou 24 pour alléger la masse salariale.
"Il est nécessaire de diminuer le groupe mais ça ne change pas vraiment le plan", soutient Sage, consulté par les dirigeants et qui va suggérer de rééquilibrer son effectif entre "des secteurs de jeu surchargés" et d'autres un peu moins fournis".
Le mercato de janvier donnera une idée des orientations mais aussi des possibilités offertes à l'OL selon le marché.
Des joueurs comme Rayan Cherki ou Malick Fofana devraient être ciblés sans certitude toutefois de les voir partir dès cet hiver. Surtout si Lyon ne veut pas s'affaiblir dans la course vers la Ligue des Champions.
"Nous avons eu la même chose en janvier dernier et lors du mercato de l'été avec, les deux fois, beaucoup de départs et des arrivées peu maîtrisées, sur le tard. On va gérer la chose très tranquillement", a encore assuré l'entraîneur qui se dit "complètement rassuré" par ses dirigeants.
"J'ai 100% confiance. À nous de faire le travail qu'on nous confie", a insisté Sage.
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F. Schulze--BTZ