Basket: déroute des Bleues face à la Chine
Déjà assurée de disputer le Mondial-2022 malgré un parcours peu glorieux, l'équipe de France féminine de basket-ball n'a pas réussi à redresser la tête et a quitté le tournoi de qualification sur une déroute face à la Chine (103-70), dimanche à Belgrade.
Les Bleues peuvent remercier la Fédération internationale (FIBA) d'avoir instauré une formule très particulière pour l'accession à la Coupe du monde, du 22 septembre au 1er octobre en Australie. Avec trois tickets disponibles dans un groupe de quatre, les Françaises ont évité une grosse catastrophe qui leur pendait au nez au vu de leurs prestations calamiteuses en Serbie.
Après un succès sans flamme contre le Mali (77-66), 40e nation mondiale, elles ont ainsi enchaîné avec deux défaites face au Nigeria (67-65) puis les Chinoises, des résultats qui font sacrément désordre pour des médaillées de bronze olympiques.
Jean-Aimé Toupane, le nouvel entraîneur nommé en octobre dernier, a donc du pain sur la planche d'ici à la phase finale pour solidifier une équipe qui a pris l'eau de toutes parts durant les quatre jours de compétition.
Le principal chantier concerne le secteur défensif qui a perdu tous ses repères en quelques mois. Certes, la France a attaqué ce tournoi sans trois de ses cadres (Sandrine Gruda, Endy Miyem, Sarah Michel) mais elle semble surtout ne pas avoir encore assimilé les exigences de son patron, fraîchement désigné à la place de Valérie Garnier.
Comme le Mali et le Nigeria, la Chine, elle aussi qualifiée avant le match, s'est régalée devant le manque d'agressivité des Bleues. Fidèle à sa politique actuelle, Toupane a voulu offrir du temps de jeu à quelques remplaçantes habituelles, sans avoir plus de réponses satisfaisantes que les jours précédents.
- "Honte" -
Dans un océan de maladresses et de médiocrité (22 pertes de balle) et au sein d'une formation en perdition, seule Marine Johannes s'en est sortie la tête haute grâce à sa vista (16 points, 5 passes).
De quoi laisser un sentiment de "honte" à Gabby Williams.
"La Chine est une équipe vraiment organisée, a-t-elle ajouté. On cherche des réponses mais on ne les a pas. Je ne suis pas fière de ce que j'ai fait ce soir (14 points, 8 rebonds mais 5 balles perdues, ndlr). On n'a pas vraiment mérité de se qualifier. On doit faire mieux. On craque sous la pression. Si on veut être médaillées, il faudra faire beaucoup mieux."
"Les Chinoises se connaissent parfaitement, pas nous et à l'arrivée, cela fait un gros écart, a expliqué l'intérieure Alexia Chartereau. On a manqué d'intensité, on ne les a pas fait douter. C'était compliqué du début à la fin. Il faut maintenant trouver les armes pour changer tout ça. On a déjà la chance d'aller à la Coupe du monde. Là, on va retourner en club et on va pouvoir travailler pour montrer autre chose au Mondial."
Pour Jean-Aimé Toupane, "le seul point positif à retenir est la qualification".
"On a encore beaucoup de choses à mettre en place mais je reste persuadé que l'on va avancer", a-t-il toutefois lancé pour tenter de terminer ce triste séjour en Serbie sur une note quelque peu optimiste.
P. O'Kelly--BTZ