L1: Lille et le PSG, à la recherche de la dynamique perdue
Une répétition au goût de Ligue des champions: Lille, décevant onzième, et le Paris SG, évincé de la Coupe de France, s'affrontent pour retrouver leur allant dimanche (20h45) en Ligue 1, un examen important avant leurs rendez-vous européens en février et mars.
Les deux porte-drapeaux sont en berne. Derniers représentants français en C1, le Losc, opposé à Chelsea, et le PSG, face au Real Madrid, se dirigent vers leur huitième de finale respectif, mais sans marcher très droit.
Les Nordistes restent sur une défaite en championnat à Brest (2-0) le 22 janvier, où ils ont étalé des signes de nervosité indignes d'un champion de France.
"Un match formidable", a ironisé le président Olivier Létang, déçu par des joueurs "qui s'énervent, on ne sait pas pourquoi", comme l'attaquant Burak Yilmaz.
Dans la capitale, les dirigeants ne se sont pas exprimés après la sortie de route contre Nice lundi en 8e de finale de Coupe de France (0-0, 6-5 aux t.a.b.).
Leur silence a isolé un peu plus l'entraîneur Mauricio Pochettino qui a vu s'échapper un second titre cette saison, après le Trophée des champions en août, cédé à... Lille (1-0).
Les deux équipes ont besoin d'un succès de référence pour se relancer en vue de leur échéance européenne, pour laquelle elles ne sont pas favorites. Le choc de la 23e journée, dans un stade Pierre-Mauroy ouvert à 100% après un mois de limitations sanitaires, tombe à point nommé.
- Lille en Espagne -
Depuis le naufrage de Brest, le Losc est allé s'aérer la tête sous le soleil du sud de l'Espagne, lors d'un stage de trois jours qui a été "un bon mélange entre travail et +team building+", s'est réjoui le technicien Jocelyn Gourvennec.
"Je ne vois pas d'abcès entre nous", a abondé le milieu Benjamin André. "Brest, c'est derrière nous. Les écarts au classement ne sont pas importants, c'est maintenant qu'il faut lâcher les chevaux. On essaye de relancer une bonne dynamique."
Nice, troisième, est à dix points devant, mais le quatrième, Strasbourg, est à la portée (3 pts) de Lillois qui veulent accrocher une place européenne au terme de la saison.
Invaincus en championnat à domicile sur leurs neuf derniers matches, les Dogues lorgnent la bête blessée parisienne, un adversaire dont le profil leur convient: "On est une équipe qui aime bien avoir de l'espace et procéder en attaques rapides. Face aux équipes de possession, ça fait notre jeu", a admis André.
Mais Gourvennec va devoir revoir quelques réglages, après le départ de son arrière gauche titulaire Reinildo, transféré à l'Atlético de Madrid lors du dernier jour du mercato d'hiver, lundi.
A Paris, l'avancée du chantier tactique anime les débats depuis des semaines. Pochettino promet des améliorations, mais celles-ci peinent à se faire ressentir - à l'image du septuple Ballon d'Or Lionel Messi, loin d'avoir atteint son potentiel sous ses nouvelles couleurs.
- Le "ras-le-bol" des ultras -
Le triste spectacle de cette équipe, toujours dépendante des exploits individuels de ses stars à défaut de pouvoir compter sur un collectif solide, a fait bondir les ultras du club, qui ont exprimé leur "ras-le-bol" après Nice.
"Notre patience a des limites...", ont-ils écrit sur Twitter.
Dans la semaine, le retour de Marquinhos, Angel Di Maria, et Achraf Hakimi, retenus ces derniers jours par leurs sélections nationales, ouvrent une belle perspective d'amélioration pour le PSG.
La superstar Neymar, victime d'une entorse à une cheville en novembre, devrait suivre la semaine suivante.
"Nous allons bien arriver pour la partie que tout le monde attend, celle face au Real Madrid", a promis samedi Pochettino. "Le match de demain (dimanche) est important pour se mettre dans les meilleures conditions."
"Le groupe se porte bien. Il faut accepter l'élimination avec humilité et sans perdre trop de temps. Nous avons devant nous des compétitions qui demandent toute notre énergie", a-t-il encore déclaré, satisfait du travail accompli à l'entraînement en janvier.
Battre Lille lui donnerait de la sérénité pour préparer le choc du 15 février face au grand Real, ultra décisif pour des Parisiens qui veulent remporter la Ligue des champions. Et si leur chemin commençait à Lille ?
O. Karlsson--BTZ