Pékin Express: la gazette olympique des JO-2022
Choses vues et entendues par les reporters de l'AFP aux Jeux olympiques Pékin jusqu'au 20 février.
BENI. Convié en visioconférence par la 139e session du Comité international olympique, le pape François a "souhaité à la famille olympique et paralympique une expérience unique de fraternité et de paix". Le pontife argentin a adressé "une pensée particulière" aux Jeux paralympiques (4-13 mars) et suivra "les histoires personnelles des athlètes réfugiés", dans l'espoir que leurs récits "encouragent les sociétés civiles à s'ouvrir à tous avec plus de confiance". (AFP)
ROMANCE. Séparé par les circuits de Coupe du monde une grande partie de l'hiver, le couple star du ski alpin, l'Américaine Mikaela Shiffrin et le Norvégien Aleksander Aamodt Kilde, se faisait une joie de se retrouver sur le même site pendant deux semaines.
Las! "Tout le monde nous dit +C'est super vous devez passer du temps ensemble+, mais c'est plus compliqué que cela car nous devons rester prudents avec les restrictions liées au Covid. On peut se voir mais on ne peut pas se toucher ou se retrouver trop souvent", a expliqué Kilde qui se réjouit de retrouver sa compagne pour diner dans le restaurant du Village olympique. "Elle m'envoie des vidéos tous les jours, je lui en envoie aussi". Kilde espère tout de même quelque chose d'un "peu spécial" pour la Saint-Valentin le 14 février. (AFP)
SEISME. D'après le Service sismologique national, une légère secousse de magnitude 2,7 a été ressentie jeudi à 01h55 (17h55 GMT mercredi) à Pékin, avec son épicentre dans le district de Chaoyang, dans l'est de la capitale. La profondeur a été estimée à 21 km. Pékin avait été frappé en 1976 par un très fort tremblement de terre, qui avait dévasté la ville de Tangshan, à environ 200 km à l'est de la capitale. Le bilan officiel avait fait état d'environ 250.000 morts, ce qui en ferait un des séismes les plus meurtriers de l'histoire de l'humanité. Certains experts estiment que le bilan total pourrait avoir été trois fois plus élevé. (AFP)
VEGETARIENNE. En plus des problématiques liées à la situation sanitaire et la "boucle fermée", la snowboardeuse française Chloé Trespeuch, spécialiste de cross (médaillée de bronze aux Jeux en 2014), avait un autre souci en tête en arrivant en Chine: la nourriture. Végétarienne, elle a été rassurée par ses premiers jours au Village olympique de Zhangjiakou. "C'est forcément toujours un peu une inquiétude d'avoir vraiment tout ce qu'il me faut. D'autant qu'on est là longtemps et qu'on sait à quel point la nourriture est importante pour la récupération et la performance", a-t-elle expliqué jeudi en conférence de presse. "C'est bien adapté. Il y a du tofu, des œufs… Tout ce qu'il faut", a-t-elle ajouté, même si elle avait amené avec elle des petits compléments de France. (AFP)
RACLEE. L'équipe féminine suisse de hockey sur glace a vécu un début de tournoi cauchemardesque face au Canada. Contre les vice-championnes olympiques 2018 et championnes olympiques de 2002 à 2014, les Suissesses ont sombré (12-1). La gardienne suisse Andrea Braendli pourra se rassurer en se disant qu'elle a encaissé 12 buts certes mais sur 70 tirs tentés. Si les Helvètes voudront vite oublier cette rencontre, une Canadienne, Sarah Fillier, s'en souviendra longtemps. Pour ses premiers JO, l'Ontarienne a marqué 64 secondes après son entrée sur la glace. "J'ai dû regarder le ralenti pour m'en convaincre", a expliqué Fillier, qui a même réussi un doublé. (AFP)
RACCOURCI. L'Espagnol Adur Etxezarreta, quasi inconnu sur le circuit mondial, s'est placé en deuxième position du premier entraînement de descente en ski alpin jeudi. Mais Etxezarreta, qui n'a jamais marqué de points en Coupe du monde, a raté une porte et pris en quelque sorte un raccourci. Dix-huit skieurs ont manqué au moins une porte jeudi, dont les quatre plus rapides, dans cet exercice qui sert aussi de reconnaissance. Le meilleur temps officiel revient donc au Canadien James Crawford, initialement cinquième. (AFP)
DEFENSE. "Y a-t-il des choses à changer ? Bien sûr que oui. Faut-il tout jeter ? Bien sûr que non." Le quintuple champion olympique de biathlon Martin Fourcade a appelé sur Instagram à mesurer les critiques contre les JO-2022. Fourcade qui brigue une place à la commission des athlètes du CIO avait été critiqué pour avoir trouvé "les trois sites nordiques (de Zhangjiakou) superbes sportivement". Et de s'interroger. "Il vaut mieux, demande-t-il, de la neige artificielle pour nos vacances de février dans les Alpes à + 3 degrés" ou "la même neige artificielle à -20" ? "Critiquer le CIO qui attribue les JO à un pays qui ne respecte pas les droits de l'homme pour une question de pognon" ou "le faire assis dans un canapé Ikea fabriqué dans ce même pays, que j'ai choisi pour une question de pognon" ? "Content que vous ayez choisi, moi j'avais pas les réponses", conclut-il. (AFP)
A. Walsh--BTZ