Coupe de France: scénario catastrophe pour le PSG, éliminé aux tirs au but par Nice
Champion à terre ! Le Paris SG, double tenant du titre, a chuté lundi aux tirs au but contre Nice (0-0, 6-5 aux t.a.b.), une élimination dès les 8es de finale de la Coupe de France qui inquiète pour la suite de sa saison.
Le gardien Marcin Bulka, prêté cette saison par...le PSG, a arrêté les tentatives de Leandro Paredes et Xavi Simons pour qualifier des Niçois récompensés pour leur solidarité.
Le "Gym", en quart de finale de Coupe pour la première fois depuis 2011, va affronter Marseille pour une place dans le dernier carré.
"C'est les penalties, on sait comment cela se passe, ce sont les émotions", a exulté le portier polonais, au micro de France 3.
Son homologue parisien, Gianluigi Donnarumma, le héros de l'Italie dans cet exercice en demi-finale et en finale de l'Euro l'été dernier, n'a stoppé qu'un tir au but, celui d'Andy Delort.
Il a été trompé par une "Panenka" du défenseur Dante, à la septième tentative niçoise, un geste plein d'audace qui a mis en lumière tout ce qui a manqué au PSG durant la soirée: du panache.
Ces dernières années, la Coupe de France a toujours réconforté le PSG, finaliste sans discontinuer depuis 2015. Sa dernière élimination prématurée remontait à janvier 2014, en 16e contre Montpellier.
Cette fois, la "Vieille dame" a renvoyé au visage des Parisiens leurs faiblesses du moment: c'est une claque qu'ils viennent de recevoir, à deux semaines du 8e de finale aller de Ligue des champions contre le Real Madrid.
- Toujours insipide -
Certes, plusieurs cadres, attendus face aux Espagnols, ont manqué à l'appel contre les Aiglons, comme Marquinhos, Angel Di Maria et Achraf Hakimi, retenus en sélection, ou Neymar et Sergio Ramos, blessés.
L'attaquant superstar Kylian Mbappé a lui débuté la rencontre sur le banc, et n'est entré qu'à la 64e minute.
Mais l'entraîneur Mauricio Pochettino aime répéter qu'il n'y a pas d'excuses pour ne pas être performant avec le maillot rouge et bleu.
Avec Lionel Messi sur le terrain, son équipe aurait dû montrer beaucoup plus, d'autant qu'elle a bénéficié d'une semaine complète d'entraînement pour se préparer.
Le résultat fait très mal au technicien, déjà contesté, qui a perdu un premier trophée cette saison, avec le Trophée des champions.
L'insipide première période a rappelé l'étendue du chantier, mais aussi la lanteur des progrès que montre le PSG dans sa mission de produire un jeu plaisant.
La suite a été un peu meilleure, grâce à l'entrée de Mbappé qui a décoincé ses coéquipiers. "Kyky" a même trouvé la barre dans le temps additionnel (90e+2).
"Bien sûr que c’est une grande déception. Nous voulons tout gagner et être en course dans toutes les compétitions. Malheureusement, ce soir nous nous faisons éliminer aux tirs au but, mais on retiendra quand même notre bon match", a réagi le capitaine Presnel Kimpembe, sur France 3.
Les inquiétudes ne font que s'accumuler pour le PSG avant le Real, d'autant que cette sortie de route rappelle celle contre Guingamp en 8e de finale de la Coupe de la Ligue en janvier 2019, annonciatrice de l'humiliation subie face à Manchester United en 8e de C1 deux mois plus tard.
- Messi impuissant -
Il a fallu attendre la dernière minute de la première période pour voir le PSG cadrer une frappe, par Messi, sans danger pour le gardien Marcin Bulka (45e).
Le ballon a bien circulé d'un côté à l'autre, mais sans les qualités de percussion de Neymar, ou la vitesse de Mbappé, voire les percées d'Achraf Hakimi, la boîte à malices des Parisiens était bien vide.
Le public, limité par la jauge gouvernementale à 5.000 personnes, ne s'y est pas trompé quand il a acclamé "Kyky" lorsqu'il a débuté son échauffement en bord de pelouse (55e).
La superstar semblait être la seule solution pour une équipe qui venait de concéder une grosse occasion (47e), lorsque Justin Kluivert s'est présenté face à Gianluigi Donnarumma.
L'entrée en jeu de Mbappé (64e), à la place de Mauro Icardi, a redynamisé les Parisiens, d'un coup plus offensifs et qui ont essayé d'éviter les tirs au but. Mais face à des Niçois bien regroupés, il n'y a pas eu de miracle en fin de match, comme souvent ils l'ont fait ces derniers mois.
O. Petrow--BTZ