Saison des champignons: plus de 600 intoxications déjà recensées
Plus de 600 cas d'intoxication aux champignons ont déjà été recensés depuis le 1er juillet 2023 en France, alors que la période de cueillette bat son plein, soulignent les autorités sanitaires lundi.
Chaque année en octobre, on observe un pic des intoxications, rappelle l'Agence de sécurité sanitaire (Anses), qui rapporte les chiffres recensés par les Centres antipoison.
Ces intoxications résultent de plusieurs causes: "confusion d'une espèce comestible avec une espèce toxique, parfois du fait de l’utilisation d'une application de reconnaissance de champignons sur smartphone donnant une identification erronée des champignons cueillis, ou encore consommation de champignons comestibles en mauvais état, mal conservés ou insuffisamment cuits".
Entre le 1er juillet et le 31 décembre 2022, 1.923 intoxications avaient été rapportées aux Centres antipoison. Un chiffre supérieur aux années précédentes (1.269 en 2021) mais avec un peu moins de cas graves: 37 cas de gravité forte (contre 41 en 2021), dont deux décès (contre 4 décès en 2021).
Sur les 1.923 intoxications, 30 personnes avaient utilisé des applications de reconnaissance sur smartphone.
Par ailleurs, alors qu'il est déconseillé de leur servir des champignons sauvages cueillis, 74 jeunes enfants ont été intoxiqués, dont un bébé de 11 mois atteint d'une hépatite sévère nécessitant un séjour en réanimation.
Pour éviter les accidents, l'Anses, les Centres antipoison et la Direction générale de la Santé rappellent qu'il faut ramasser uniquement les champignons qu'on connaît parfaitement, car certains champignons hautement toxiques ressemblent beaucoup aux espèces comestibles.
Au moindre doute sur l'identification d'un des champignons récoltés, les autorités sanitaires recommandent de ne pas le consommer avant de l'avoir fait contrôler par un spécialiste en la matière: pharmacien ou association de mycologie.
Elles rappellent aussi qu'il ne faut jamais donner à manger les champignons cueillis à de jeunes enfants et ne pas consommer de champignons identifiés au moyen d'une application de reconnaissance sur smartphone, en raison du risque élevé d'erreur.
O. Karlsson--BTZ