Des blessés lors d'affrontements entre opposition de droite et police à Tirana
Des affrontement ont éclaté lundi soir à Tirana lors d'une manifestation de l'opposition de droite réclamant la démission du Premier ministre Edi Rama, faisant dix blessés du côté de la police, selon elle, et au moins trois côté manifestants, selon l'AFP.
Quelques milliers de personnes s'étaient rassemblées dans la capitale albanaise à l'appel de l'opposition de droite, a constaté l'AFP.
Les premiers heurts ont éclaté devant un immeuble gouvernemental lorsque des manifestants ont tenté de briser un cordon de police, certains à coup de cocktails Molotov.
La foule s'est ensuite dirigée ver le siège du Parti socialiste de M. Rama, où des cocktails Molotov ont mis feu à la porte d'entrée et à une bannière à l'effigie du Premier ministre.
D'autres manifestants ont visé le ministère de l'Intérieur et une gare routière, déclenchant des feux de poubelles.
Les protestataires exigent la démission de M. Rama et la mise en place d'un gouvernement provisoire gérant les affaires courantes jusqu'aux élections législatives prévues l'an prochain.
"Nous allons poursuivre nos actions de désobéissance civiles jusqu’à ce que Rama démissionne", a déclaré aux journalistes Flamur Noka, un responsable du Parti démocratique, devant le siège de sa formation.
Il y a une semaine, les députés de ce parti ont jeté leurs chaises en dehors du parlement et y ont mis le feu pour protester contre la condamnation à un an de prison de l'un des leurs, Ervin Salianji.
Il a été condamné pour "faux témoignages" dans une affaire de trafic de drogue qui visait le frère d’un député socialiste, mais l'opposition considère cette affaire "comme un acte aveugle de vengeance et de terreur politique à l'égard du Parti démocratique", accusant M. Rama d'en être à l'origine.
O. Karlsson--BTZ