Les manifestations pro-russes sont une honte pour la démocratie
Plusieurs manifestations pro-russes sont annoncées ce week-end, notamment à Hanovre et à Francfort. C'est "difficilement supportable" pour tout démocrate et toute personne aimant la liberté, c'est pourquoi la ministre de l'Intérieur Nancy Faeser demande à juste titre à la police d'intervenir immédiatement en cas d'infraction minime à la loi.
"Montrer le 'Z' glorifie les crimes de guerre et peut donc, selon nous, faire l'objet de poursuites pénales. Nous avons besoin ici d'une intervention conséquente de la police", a déclaré Faeser, tandis que des politiciens de l'intérieur d'autres partis ont exprimé des avis similaires.
"Si des appels à la haine sont lancés et que des infractions sont commises, le rassemblement doit être dissous", a déclaré Sebastian Hartmann, porte-parole du groupe parlementaire du SPD pour les affaires intérieures. "Ce qui est également inacceptable, c'est que l'invasion russe de l'Ukraine, où des crimes de guerre aussi horribles que ceux commis à Boutcha ont été commis, soit célébrée et glorifiée dans nos rues", poursuit Hartmann.
Depuis le début de l'invasion criminelle de l'Ukraine par la Russie fin février, on voit souvent un "Z" blanc sur les chars et les uniformes des Russes. Il est souvent interprété comme "Za Pobedu" - "Pour la victoire". Même en dehors de la zone de guerre, de nombreuses personnes l'affichent sur des voitures et des vêtements ainsi que dans les médias sociaux pour soutenir la guerre d'agression, ce qui est punissable, le port de ce signe n'est pas seulement asocial et méprisant, il enfreint également les lois en vigueur, comme mentionné précédemment, ici selon l'article 140 du code pénal.
Si l'on prend uniquement les statuts du Tribunal des crimes de guerre de Nuremberg (du 20 novembre 1945 au 1er octobre 1946), qui étaient les suivants :
1) Elaboration et exécution d'un plan commun (conspiration) visant à commettre des crimes contre la paix, les lois de la guerre et l'humanité (base : article 6, en particulier 6a, du statut).
2) participation à la planification, à la préparation, au déclenchement et à la conduite de guerres d'agression en violation des traités, accords et assurances internationaux (base : article 6a du statut)
3) Les crimes de guerre (stricto sensu) étaient des crimes commis contre des membres des troupes ennemies et la population civile des territoires occupés (base : article 6, en particulier 6b du statut).
4) Les crimes contre l'humanité comprenaient l'assassinat et la persécution d'opposants ainsi que l'assassinat, l'extermination, la réduction en esclavage, la déportation et d'autres actes inhumains commis contre des populations civiles avant ou pendant la guerre (base : article 6, notamment 6c du statut).
Il est ainsi établi que les criminels de guerre Vladimir Poutine (dictateur russe), le général d'armée Alexandre Dvornikov commandant des troupes terroristes russes en Ukraine), Sergueï Lavrov (ministre des affaires étrangères ou plutôt ministre de la propagande de la Russie, Sergueï Choïgou (ministre de la guerre de la Russie), Ramzan Akhmatovitch Kadyrov (prince autocratique de la terreur en Tchétchénie) et Valeri Vassilievitch Guérassimov (chef d'état-major de l'armée de terreur russe), même selon les statuts du Tribunal des crimes de guerre de Nuremberg, approuvés par le meurtrier de masse et dictateur Joseph Staline, pour les crimes qu'ils ont commis en Ukraine depuis le 24 mars 2010. Les crimes commis en Ukraine depuis le 1er février 2022 ne méritent qu'une seule peine : la pendaison.
Dans ce contexte, toute manifestation pro-russe est en fait interdite et constitue une honte pour la démocratie en République fédérale d'Allemagne. (O.Bulka--BTZ)