Mongolie: début du chantier dans une gigantesque mine de Rio Tinto
Les travaux souterrains d'une gigantesque mine en Mongolie appartenant au géant anglo-australien Rio Tinto ont débuté après plusieurs années de différend autour du projet, a annoncé l'agence de presse du pays asiatique.
La mine d'or et de cuivre d'Oyu Tolgoi, située en plein désert de Gobi, devait représenter pour la Mongolie une importante manne financière et peser plus de 30% de son produit intérieur brut (PIB), avaient affirmé les promoteurs du projet signé en 2009.
Mais le site, qui devait initialement entrer en service en 2013, a fait l'objet d'une vaste controverse autour de son financement, du partage des bénéfices et de l'impact sur l'environnement.
Le géant minier Rio Tinto a également pâti d'une montée du sentiment nationaliste dans la population mongole, inquiète de l'essor des firmes étrangères.
A l'issue d'un long bras de fer, Rio Tinto et la Mongolie avaient finalement conclu un accord en 2015 ouvrant la voie à l'exploitation et à de nouveaux travaux souterrains.
Après des années de retard, les opérations ont officiellement débuté mardi, a rapporté l'agence de presse Montsame.
L'événement a été marqué par une cérémonie en présence du patron de Rio Tinto, Jakob Stausholm, et du Premier ministre mongol, Luvsannamsrai Oyun-Erdene.
"Le début de l'exploitation de la mine souterraine d'Oyu Tolgoi démontre au monde entier que la Mongolie peut collaborer avec les investisseurs de manière durable et devenir un partenaire de confiance", a souligné le Premier ministre, cité par Montsame.
Le site est déjà mis en valeur à ciel ouvert mais Rio Tinto assure que 80% de ses richesses minières résident dans ses réserves souterraines, qu'il entend exploiter à grande échelle pour en faire l'une des plus grandes mines de cuivre de la planète.
Le groupe anglo-australien, via Turquoise Hill, possède 66% de la société Oyu Tolgoi gérant la mine, 34% restant aux mains du gouvernement mongol.
La mine d'Oyu Tolgoi ("Colline turquoise") est située à moins de 150 kilomètres de la frontière chinoise.
O. Larsen--BTZ