Jadot veut du bonus/malus dans "toute la fiscalité"
Le candidat écologiste à la présidentielle Yannick Jadot a affirmé mardi vouloir mettre un système de "bonus/malus" sur "toute la fiscalité", de la TVA à l'impôt sur la fortune (ISF) qu'il compte "rétablir" et "renforcer".
"Ce côté bonus/malus, je vais le mettre sur toute la fiscalité, on va le faire sur la succession, sur l'impôt sur les sociétés, sur la TVA", a-t-il indiqué sur France Inter.
"Tout ce qui nous fait du bien sera moins taxé, ce qui nous fait du mal sera plus taxé - sur les entreprises, les patrimoines, comme sur la TVA", a-t-il expliqué, en évoquant son souhait de "baisser la TVA sur le bio, sur ce qui est réparable plutôt que sur (les produits à) l'obsolescence programmée".
Interrogé sur un possible retour de l'ISF s'il était élu, il a considéré que l'avoir supprimé comme l'a fait Emmanuel Macron au début de son quinquennat avait été "une faute politique". Donc "on le rétablit et on le renforce".
Cet ISF "climatique" portera sur "les 1% les plus riches, donc à partir d'un patrimoine de 2 millions d'euros", "sera progressif" et "aura un rendement de 20 milliards d'euros", ce qui est "extrêmement intéressant".
Et là encore, "au-delà de la nécessaire solidarité des plus riches, il y a l'idée d'un bonus/malus sur le caractère plus ou moins écologique du patrimoine des personnes", a-t-il détaillé: "les plus riches émettent beaucoup plus de CO2 et c'est normal de les taxer" davantage.
Le candidat écologiste a énoncé quelques unes de ses autres propositions, notamment instaurer un "revenu citoyen pour éradiquer la grande pauvreté" et "remettre le compte pénibilité au coeur d'une grande réforme" des retraites.
En matière de temps de travail, il a remarqué que "déjà plein d'entreprises" sont aux 32 heures hebdomadaires, avec une productivité qui "ne baisse pas" tandis que "les gens vivent mieux". Cette durée du temps de travail peut être "annualisée, sur dix ans, sur la semaine... Il faut laisser aux acteurs sociaux, économiques, la capacité de s'organiser", a-t-il estimé.
En matière de sécurité et de justice, il promet "un milliard d'euros supplémentaires sur la justice sur le quinquennat hors pénitentiaire", et une "grande loi de programmation" pour donner aux policiers et aux gendarmes "les moyens de travailler - et s'il faut plus d'effectifs, on mettra plus d'effectifs".
Souhaitant "repenser leur mission", il a expliqué vouloir "que le ministère de l'Intérieur devienne un ministère de la Protection républicaine", mais aussi que l'asile et l'immigration soient intégrés dans "un grand ministère des Solidarités".
P. O'Kelly--BTZ