Les nappes phréatiques en situation "très fragile" en Languedoc-Roussillon
La situation des nappes phréatiques reste "très satisfaisante sur une grande partie" de la France, avec toutefois une "situation très fragile" dans le Roussillon, qui connaît parfois des minima historiques, et l'ouest du Languedoc, selon le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).
"En septembre, la situation des nappes reste très satisfaisante sur une grande partie du territoire, avec des niveaux modérément hauts à très hauts", indique le bulletin mensuel du BRGM publié mercredi, qui explique ce constat "par une recharge 2023-2024 excédentaire" et les pluies abondantes du printemps et de l'été.
Une majeure partie de la métropole connaît une année particulièrement humide depuis janvier et les cumuls annuels moyens ont déjà été dépassés en neuf mois dans plusieurs villes comme Paris, Nice, Saint-Nazaire, Strasbourg ou encore Le Mans, selon Météo-France.
Ces précipitations induisent une "faible pression des prélèvements" d'eau liés à l'agriculture ou les loisirs, "surtout sur le sud de la France où la pression touristique a été un petit peu moins prégnante que d'habitude", a expliqué mercredi à des journalistes Violaine Bault, hydrogéologue chargée du bulletin mensuel.
Il existe par endroits des risques d'inondations par "remontées de nappe" selon leur réactivité, a en outre souligné l'hydrogéologue.
En revanche, "la situation est très fragile, avec des niveaux bas à très bas sur les nappes du Roussillon et de l'ouest du Languedoc (Aude, Hérault et Orb)", et "sur la plaine du Roussillon et le massif des Corbières, l'état des nappes est très préoccupant", selon le bulletin.
"Les niveaux sont en baisse depuis plus de deux ans, atteignant parfois des minima historiques", souligne le BRGM.
La Corse présente quant à elle un tableau très contrasté: "Les niveaux sont hauts à très hauts sur le littoral ouest mais ils sont inquiétants, de modérément bas à très bas, sur le cap Corse et les plaines orientales".
Selon le BRGM, le mois dernier "se classe au deuxième rang des mois de septembre les plus humides pour les nappes depuis 30 ans".
Quant aux mois à venir, l'organisme souligne que les prévisions sont "optimistes quant à l'absence de sécheresse hivernale sur les nappes affichant actuellement des niveaux au-dessus des normales mensuelles".
S. Sokolow--BTZ