Biden se rendra jeudi en Californie meurtrie par les tempêtes
Le président américain Joe Biden se rendra jeudi dans les zones de Californie ravagées par une série de tempêtes qui ont tué au moins 19 personnes.
M. Biden visitera "les communautés touchées par les destructions dues aux récentes tempêtes, étudiera les efforts de reconstruction et évaluera l'aide fédérale supplémentaire nécessaire", a annoncé lundi soir la Maison Blanche dans un communiqué.
Depuis le 27 décembre, de violentes tempêtes hivernales ont causé des inondations, des glissements de terrain et des coulées de boue en Californie.
Samedi, des trombes d'eau s'étaient encore abattues sur sa côte pacifique, provoquant le débordement de nombreux cours d'eau et inondant zones urbaines, habitations et terres agricoles asséchées par une sécheresse interminable. Des lignes électriques ont été touchées, et des champs et des routes ont été engloutis.
La succession de ces tempêtes depuis la fin décembre pourrait toutefois bientôt toucher à sa fin.
Le NWS prévoit en effet pour la fin de semaine "une période de météo plus sèche sur la Californie et le sud-ouest des Etats-Unis".
- Retenir l'eau -
La Californie aura alors peut-être, enfin, le temps de déparer les dégâts, de rétablir l'électricité - quelque 20.000 foyers en étaient encore privés dimanche matin - et de tirer les leçons de ces intempéries "inédites à l'échelle de nos vies" selon les mots du gouverneur.
A San Francisco, les quelque trois derniers mois ont été les plus pluvieux depuis l'hiver 1972-73. En même temps, la Californie, dont l'agriculture nourrit l'Amérique du Nord, fait face à une sécheresse de long terme inédite.
Les pluies diluviennes de ces dernières semaines n'inverseront pourtant pas la tendance. Elles "ne suffiront pas à remplir à nouveau le lac Mead", prévient par exemple le NWS à propos de ce gigantesque réservoir sur le fleuve Colorado qui abreuve la Californie et dont le niveau baisse inexorablement depuis des années.
Mais les infrastructures de contrôle et de rétention de l'eau - digues, lacs artificiels, lits de rivière contraints - "ont été pensées il y a 40, 50 ans" pour "un monde qui n'existe plus", a estimé samedi M. Newsom. En bloquant le ruissellement de l'eau, ces aménagements limitent le rechargement vital des nappes phréatiques, expliquent des spécialistes.
Le démocrate, l'un des plus engagés aux Etats-Unis sur le changement climatique, entend s'attaquer à ces questions, à mesure "que les chaleurs deviennent bien plus chaudes, le sec plus sec et (...) et l'humidité plus humide". Le réchauffement de la planète augmente selon les scientifiques la fréquence et l'intensité des phénomènes météorologiques extrêmes.
A. Madsen--BTZ