Un ouragan force la Nasa à rentrer sa fusée pour la Lune, lancement encore reporté
La nouvelle méga-fusée de la Nasa pour la Lune va être rentrée dans son hangar afin d'être mise à l'abri d'un ouragan, a déclaré l'agence spatiale américaine lundi, une opération qui repousse sine die le décollage de la très attendue mission Artémis 1, déjà plusieurs fois reporté.
Les responsables de la Nasa "se sont réunis lundi matin et ont pris cette décision en s'appuyant sur les dernières prévisions concernant l'ouragan Ian", a écrit la Nasa dans un article de blog.
La fusée, haute de 98 mètres, est actuellement sortie sur son pas de tir au centre spatial Kennedy, en Floride. La complexe manœuvre pour la rentrer jusqu'au gigantesque bâtiment d'assemblage, à quelques kilomètres de là, devrait commencer à 23H00 heure locale (3H00 GMT). La fusée sera transportée sur une immense plateforme roulant très lentement, afin d'éviter au maximum les vibrations pouvant l'endommager.
Il s'agit "de la bonne décision" pour que les équipes et la fusée restent "en sécurité", a tweeté Jim Free, administrateur associé à la Nasa.
L'ouragan Ian, actuellement au sud de Cuba, devrait remonter au cours de la semaine vers la Floride, via le Golfe du Mexique.
La Nasa a attendu le dernier moment pour prendre sa décision, car si la fusée avait pu être laissée dehors, une tentative de décollage aurait pu être programmée juste après le passage de la tempête.
Mais le temps manquera désormais pour ressortir la fusée avant la fin de la période de tir actuelle, qui s'étend jusqu'au 4 octobre.
La Nasa n'a donné aucune indication concernant une future date de décollage.
La prochaine période de tir possible s'étend du 17 au 31 octobre, avec une possibilité de décollage par jour (sauf du 24 au 26 et le 28 octobre). La suivante va du 12 au 27 novembre (sauf les 20, 21 et 26).
Après déjà deux tentatives de décollage annulées au dernier moment il y a quelques semaines, notamment à cause d'une fuite de carburant lors du remplissage des réservoirs de la fusée, ce nouveau contretemps est très malvenu pour la Nasa.
Cinquante ans après la dernière mission du programme Apollo, Artémis 1 doit servir à vérifier que la capsule Orion, au sommet de la fusée, est sûre pour transporter à l'avenir un équipage jusqu'à la Lune.
K. Petersen--BTZ