La Bourse de Paris atone dans une séance sans agitation
La Bourse de Paris est atone jeudi, dans une séance sans rendez-vous majeur et en l'absence des investisseurs américains en raison d'un jour férié aux Etats-Unis, à la veille d'un rapport sur l'emploi américain.
Vers 10H10, l'indice vedette de la Bourse de Paris, le CAC 40, faisait du sur-place (+0,03%), grappillant 2,10 points à 7.454,52 points. Mercredi, il a terminé en repli de 0,49% à 7.452,42 points.
Jeudi, les marchés américains sont fermés en raison d'une journée de deuil national décrétée pour le décès de l'ex-président Jimmy Carter. En l'absence de Wall Street, qui donne habituellement le "la" sur les autres places financières du globe, "la séance devrait être assez calme", commente Jim Reid, économiste de Deutsche Bank.
Les investisseurs continuent de s'interroger sur les intentions politiques de Donald Trump quant aux droits de douane qu'il souhaite mettre en oeuvre. Mercredi, les marchés mondiaux ont mal réagi à la publication d'un article de CNN selon lequel Trump envisagerait de déclarer l'état d'urgence économique pour augmenter rapidement ces droits.
Ils digèrent aussi la publication du compte-rendu de la dernière réunion de décembre de la banque centrale américaine (Fed).
Le rapport a "clairement indiqué que les changements politiques à venir aux Etats-Unis sur l'immigration et le commerce pourraient nécessiter une décision monétaire de la part de la Fed", soit une baisse de ses taux d'intérêt, souligne Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.
Le compte-rendu fait référence, sans le citer, au retour à la Maison blanche le 20 janvier de Donald Trump, qui souhaite mettre en place des droits de douane de 10 à 20% sur l'ensemble des produits entrants aux Etats-Unis, allant même jusqu'à 60 ou 100% pour ceux en provenance de Chine. Il a aussi juré d'expulser environ 13 millions de migrants en situation irrégulière.
Ces changements politiques, jugés de nature inflationniste, poussent les membres de la Fed à estimer que le processus de désinflation pourrait prendre plus de temps qu'espéré.
Et "de nombreux participants ont suggéré que plusieurs facteurs plaidaient en faveur d'une approche prudente en matière de décisions de politique monétaire au cours des prochains trimestres", toujours selon ce rapport.
Ces propos ont immédiatement conforté les acteurs du marché dans l'idée que la Fed ne toucherait pas à ses taux lors de sa prochaine réunion, les 28 et 29 janvier prochains.
La banque centrale américaine n'envisage que deux baisses de taux pour 2025, d'un quart de point chacune.
Dans ce contexte, les investisseurs attendent dans la prudence la publication vendredi de statistiques sur l'emploi aux Etats-Unis en décembre, susceptible d'orienter les anticipations sur la politique monétaire de la Fed.
Nouveau PDG chez Dassault Aviation
Le PDG de Dassault Aviation (-0,19% à 205,80 euros) Eric Trappier a pris jeudi la présidence du groupe industriel Marcel Dassault (GIMD), en remplacement de Charles Edelstenne, pilier historique de l'empire familial, a annoncé le groupe dans un communiqué de presse.
La nomination de M. Trappier avait été annoncée en février par la holding de la famille Dassault. Il conservera par ailleurs sa fonction de PDG de Dassault Aviation, a précisé le groupe.
O. Karlsson--BTZ