Plus des trois quarts des salariés à temps partiel sont des femmes
Les salariés à temps partiel en France, qui représentent 17,4% du total, sont à 77% des femmes, tandis que les jeunes et les seniors sont également surreprésentés, selon une étude publiée mercredi par le ministère du Travail.
"Quel que soit l’âge, le travail à temps partiel est moins fréquent chez les hommes que chez les femmes", constate la note de la direction des études du ministère (Dares), qui précise que les femmes "évoquent plus souvent la nécessité de s'occuper d'enfants ou de proches".
"Les hommes ont plus souvent recours au temps partiel lorsqu’ils sont jeunes alors qu’à l’inverse, les femmes en font plus souvent usage après 55 ans", indique aussi l'étude faite sur la base de l'enquête Emploi de l'Insee de 2023, elle-même réalisée auprès d'environ 200.000 personnes.
Les jeunes, chez les femmes comme chez les hommes, ont davantage recours au temps partiel pour suivre des études ou une formation.
Les jeunes salariés à temps partiel travaillent en moyenne un peu plus de 18 heures par semaine, moins que les seniors (environ 20,5 heures) et les personnes d'âge intermédiaire (près de 25 heures).
La majorité (57,3%) des personnes à temps partiel travaille sur moins de cinq jours, tandis que plus d'un tiers (35,3%) répartit ses heures de travail sur cinq jours et 7,3% sur six ou sept jours.
Près d'un tiers des salariés à temps partiel (31,2%) travaillent moins de 24 heures par semaine répartis sur moins de cinq jours. Ils sont plus que la moyenne en CDD ou en intérim, jeunes ou seniors.
Un gros quart (27,3%) travaille plus de 24 heures sur cinq jours par semaine ou plus. "Ce type de temps partiel +long+ touche plus souvent les personnes d'âge intermédiaire et un peu plus les employés", d'après la Dares.
Un troisième groupe, qui pèse 26,1% du total, travaille également plus de 24 heures mais de manière plus concentrée, sur moins de cinq jours par semaine.
Enfin, le dernier groupe (15,4% du total) a un temps de travail "fragmenté" de moins de 24 heures répartis sur cinq jours et plus. Ces salariés se déclarent plus que les autres en situation de sous-emploi et cumulent plus souvent plusieurs emplois. Ils ont également moins fréquemment que les autres des horaires stables.
D. Fjodorow--BTZ