Allianz relève ses objectifs financiers jusqu'en 2027
Le premier assureur européen Allianz prévoit d'augmenter ses bénéfices au cours des prochaines années et de distribuer au moins trois quarts du bénéfice net aux actionnaires, tout en affichant sa prudence concernant des acquisitions.
Le groupe munichois vise une croissance annuelle moyenne de 7 à 9% du bénéfice par action (EPS) d'ici 2027, contre 5 à 7% sur le plan précédent s'étalant de 2021 à 2024, a-t-il annoncé à l'occasion d'une journée dédiée aux investisseurs.
Le bénéfice opérationnel (Ebit) devrait atteindre au moins 18,5 milliards d'euros en provenant de ses trois divisions - dommages, santé-vie et gestion d'actifs - et des coûts centraux, ce qui est mieux que le total d'"au moins 18,1 milliards d'euros" qui était attendu par les analystes de la banque d'investissement Berenberg.
L'assureur a précisé ses attentes pour l'année 2024, au terme de laquelle le bénéfice opérationnel devrait atteindre "au moins 15,5 milliards d'euros", selon une présentation aux analystes.
La dernière prévision datant de novembre tablait sur un solde finissant dans la partie supérieure de la fourchette entre 14,8 et 15,8 milliards d'euros.
- Besoin de protection -
L'assureur estime qu'il va continuer à profiter d'une période où "la hausse des coûts de santé, les biens immobiliers insuffisamment protégés ou la pression croissante sur les retraites publiques vont accroître la demande de solutions intégrées de protection et de prévoyance".
D'ici 2027, la principale division liées aux dommages (Incendie, Accidents, Risques Divers) vise une croissance des ventes de 6 à 7% par an, avec un Ebit estimé à environ 9,5 milliards d’euros, contre 7,8 milliards attendus cette année.
Pour le segment Vie/Santé, l'objectif est d'atteindre un bénéfice d'exploitation de près de 6 milliards d’euros d'ici à 2027, contre 5,4 milliards attendus en 2024.
Dans la gestion d'actifs, avec les enseignes Allianz GI et Pimco, l'Ebit visé de 4 milliards d'euros à terme dépasse les 3,2 milliards prévus cette année.
L'avenir d'Allianz GI reste sujet à interrogations, après qu'Allianz a suspendu les discussions concernant une éventuelle fusion de cette entité avec son rival plus important Amundi (groupe Crédit Agricole), premier gestionnaire d'actifs en Europe avec un encours de 2.192 milliards d'euros au troisième trimestre, comme rapporté récemment par le Financial Times.
Avec ses liquidités abondantes, Allianz prévoit de redistribuer au moins trois quarts du bénéfice net aux actionnaires au cours des trois prochaines années : 60% de la somme viendront du bénéfice net part du groupe et au moins 15% du reste sous forme de rachats d'actions.
"Avec les 25 % de flexibilité restants au maximum, nous serons très disciplinés. Ces fonds seront utilisés pour la croissance interne à valeur ajoutée ainsi que pour des fusions et acquisitions complémentaires" dans ses métiers, a déclaré Claire-Marie Coste-Lepoutre, directrice financière d'Allianz, devant les analystes.
A la Bourse de Francfort, le cours Allianz cédait à mi-journée 0,20% à 298,00 euros. L'action a gagné 23 % depuis le début de l'année.
A. Madsen--BTZ