Berliner Tageszeitung - Le quotidien régional Ouest-France suspend ses publications sur X

"On n'est pas contre les réseaux sociaux (...) on demande simplement l'application du droit" sur X, a déclaré à l'AFP François-Xavier Lefranc, président du directoire d'Ouest-France, précisant que cette décision a été prise de manière "assez unanime en interne".

"Sauf si cela devenait un espace régulé et respectueux des personnes", Ouest-France "ne reviendra pas" sur X, a-t-il souligné. "Cette décision est définitive (...) On ne fait pas ça pour changer d'avis dans quinze jours."

Sur X, le compte Ouest-France a posté un "dernier tweet, pour le moment".

Dans un communiqué, Ouest-France estime "ni judicieux ni opportun d'y être actif, tant que de sérieuses garanties ne sont prises face à la désinformation, face au harcèlement et face à la violence".

"Aujourd'hui, X a tourné le dos aux médias et n'offre pas les conditions nécessaires à l'exercice serein du journalisme", affirme le quotidien, qui accuse le réseau de "contribuer également à l'empoisonnement du débat public, pourtant vital à la démocratie."

Ouest-France est le premier journal français à quitter le réseau, quelques jours après le quotidien britannique The Guardian, le journal espagnol La Vanguardia et le Suédois Dagens Nyheter.

Il rappelle avoir ralenti le rythme de ses publications sur X depuis le 27 octobre 2023 "en signe de protestation vis-à-vis du manque de modération et de régulation" sur le réseau.

"En un an, force est de constater que rien ne s'est arrangé" et "les règles du jeu sont désormais biaisées", juge-t-il.

Elon Musk, l'homme le plus riche du monde qui défend une vision radicale de la liberté d'expression, rejetant toute forme de censure, a racheté Twitter en 2022 pour 44 milliards de dollars, rebaptisé X.

Les utilisateurs actifs de X sont estimés à plusieurs centaines de millions.

I. Johansson--BTZ