Wall Street ouvre en hausse après une forte chute la veille
La Bourse de New York évoluait dans le vert mercredi après une séance noire la veille, plombée par le secteur technologique.
Vers 15H00 GMT, le Dow Jones avançait de 0,43%, le Nasdaq de 0,87% et l'indice élargi S&P 500 gagnait 0,70%.
Mardi, le Nasdaq, où se concentrent les valeurs technologiques très sensibles aux taux d'intérêt, avait chuté de 2,60% à 14.506,90 points tombant à son plus bas niveau depuis octobre. Il a presque perdu 10% depuis son dernier record, lui faisant frôler le stade de la correction.
L'indice Dow Jones avait perdu 1,51% à 35.368,47 points et le S&P 500 1,84% à 4.577,11 points.
Les taux obligataires sur les bons à 10 ans se stabilisaient proches de leur plus haut depuis deux ans à 1,84% contre 1,87% la veille.
Les indices avaient commencé la semaine --après la fermeture des marchés lundi pour jour férié-- sur une note sombre, ébranlés par la montée des rendements obligataires et la perspective que la Banque centrale américaine (Fed) soit plus agressive dans son resserrement monétaire.
Mercredi, les investisseurs étaient rassérénés par une série de résultats trimestriels positifs.
"Les choses s'annoncent mieux avec un effort de rebond à l'ouverture", a assuré Patrick O'Hare de Briefing.com.
Alors que la tonalité des résultats de la veille avait été mitigée, "les nouvelles venant des entreprises affichent un ton différent" mercredi, a souligné l'analyste.
Les titres des banques Bank of America (+3,38%) et Morgan Stanley (+3,49%), du groupe d'assurance santé UnitedHealth (+1,49%) et du géant des produits de grande consommation Procter and Gamble (+4,18) ouvraient tous en forte hausse après avoir annoncé des résultats meilleurs que prévu au 4e trimestre.
Bank of America a dégagé un bénéfice trimestriel en hausse de 30%, porté par ses activités de banque d'affaires et de gestion d'actifs, ainsi que par la bonne santé financière de la majorité de ses clients de banque de détail.
Malgré un chiffre d'affaires un peu inférieur au trimestre précédent, Morgan Stanley a affiché un bénéfice supérieur aux prévisions des analystes.
Les deux banques ne semblent pas avoir connu la hausse de la masse salariale qui a pénalisé Goldman Sachs et JPMorgan Chase, dont les résultats, malgré tout excellents, avaient été sanctionnés par Wall Street la veille.
Procter and Gamble a lui revu à la hausse ses prévisions de croissance pour l'exercice comptable 2022 grâce à une forte demande et à la hausse de ses prix.
Le dollar se repliait légèrement face à l'euro après avoir fortement gonflé la veille, sur les craintes d'une politique monétaire de la Fed plus agressive qu'anticipé pour lutter contre l'inflation.
Le Comité monétaire de la Banque centrale se réunit la semaine prochaine et devrait donner des indications sur la voie qu'elle va suivre pour relever les taux.
Les prix du pétrole brut en revanche poursuivaient leur course en avant.
"La liste des obstacles n'est pas nouvelle. L'inflation y figure en tête, de même que la Fed dont on se demande à quel point elle va être agressive pour combattre la hausse des prix", a indiqué Art Hogan de National Securities.
"Viennent ensuite les problèmes persistants dans la chaîne d'approvisionnement qui nourrissent l'inflation et enfin la hausse des rendements obligataires qui affecte le secteur technologique", a poursuivi le spécialiste qui estime que l'inflation "a probablement atteint un pic en décembre", à 7% sur un an.
Sur le plan des données économiques, la remontée des mises en chantier de logements neufs à 1,702 million en rythme annuel pour décembre, plus que prévu, donnait aussi du baume au coeur des investisseurs.
Dans le sillage de leur dégringolade à Tokyo, les titres Sony glissaient de 2,62% à 112,80 dollars à New York, au lendemain de l'annonce du rachat par Microsoft, son rival dans le secteur du jeu vidéo, de l'éditeur Activision Blizzard pour un montant record de 69 milliards de dollars.
Activision Blizzard, dont l'action avait gagné plus de 25% la veille à l'annonce de la transaction, se repliait un peu à 81,82 dollars (-0,60%). Microsoft, qui dans un premier temps avait été sanctionné vu le montant du rachat, terminant en baisse de 2,43% mardi, rebondissait de 3,60% à 313,55 dollars.
H. Müller--BTZ