Netflix proche des 222 millions d'abonnés mais le rythme ralentit
Netflix compte désormais 221,8 millions d'abonnés, soit un peu moins que les 222 millions escomptés par la populaire plateforme de streaming après les succès de séries comme Squid Game ou Casa de Papel.
Mais le service pionnier du secteur, qui a largement profité des restrictions sanitaires liées à la pandémie de Covid-19, ne prévoit que 2,5 millions de nouveaux abonnés pour le trimestre en cours, contre les 4 millions gagnés au premier trimestre 2021, a-t-elle annonce dans son communiqué de résultats pour le 4e trimestre, publié jeudi.
La sanction a été immédiate à Wall Street: l'action du groupe californien perdait près de 12% lors des échanges électroniques après la clôture de la Bourse.
"La rétention (des abonnés) et les audiences restent solides mais la croissance des nouveaux abonnés n'a pas retrouvé les niveaux d'avant la pandémie", admet Netflix.
"Nous pensons que c'est dû à divers facteurs y compris le Covid qui continue à peser sur l'économie et des difficultés macro-économiques dans différentes parties du monde notamment l'Amérique latine".
D'octobre à décembre, le groupe a réalisé 7,7 milliards de dollars de recettes et accumulé 8,28 millions de nouveaux abonnés, une performance conforme aux attentes du marché.
La plateforme a bénéficié du succès planétaire de la série sud-coréenne Squid Game, qui avait été vue par plus de 142 millions d'abonnés à la mi-octobre, un mois après sa sortie, soit quelque deux-tiers des utilisateurs. Un record.
Elle a aussi pu compter sur la nouvelle et dernière saison de la série espagnole Casa de Papel.
Pour 2022, en revanche, il faudra attendre mars pour des sorties de grande envergure comme la saison 2 de Bridgerton, la deuxième la plus populaire du service.
Et depuis 2019, Netflix a de nombreux concurrents de taille, de Disney+ à HBO Max. En 2018, elle récoltait près de 50% des recettes perçues par les plateformes de streaming vidéo. D'ici 2023, le cabinet eMarketer prédit que sa part sera tombée à 28%.
Le groupe rappelle aussi régulièrement qu'il considère YouTube et les jeux vidéo comme des menaces tout aussi importantes.
Il a d'ailleurs lancé en fin d'année dernière ses propres jeux mobiles.
"Les récentes percées de l'entreprise dans le commerce en ligne et les jeux vidéo montrent qu'elle cherche à diversifier ses revenus", a commenté Paul Verna de eMarketer.
D. O'Sullivan--BTZ