Charles III célèbre en Ecosse son récent couronnement, sous l'oeil des antimonarchie
Le roi Charles III et la reine Camilla ont participé mercredi à Edimbourg à une cérémonie en l'honneur de leur récent couronnement, accueillis dans la capitale écossaise par une foule de partisans et quelques militants antimonarchie.
Comme le veut la tradition, le couple royal a quitté en procession le palais d'Holyroodhouse pour assister à un service religieux dans la cathédrale Saint-Gilles.
Les attributs du pouvoir royal en Ecosse - la couronne d'Ecosse, le sceptre et l'épée d'Etat, appelés "les honneurs de l'Ecosse" - ont été présentés au souverain.
Des milliers de personnes s'étaient rassemblées pour voir passer le couple royal, accompagné du prince William et de son épouse Kate, tandis que 21 coups de canon ont été tirés depuis les remparts du château d'Edimbourg.
L'Ecosse occupe une place à part pour la famille royale britannique, où la défunte reine Elizabeth II séjournait régulièrement et où elle est décédée en septembre dans son château de Balmoral.
Mais le soutien à la monarchie est plus faible en Ecosse, dirigé par un gouvernement indépendantiste, que dans tout le Royaume-Uni.
Si le Premier ministre écossais Humza Yousaf, ouvertement républicain, était présent à la cathédrale, plusieurs élus du parti nationaliste écossais (SNP) ont critiqué la cérémonie.
Et comme lors de précédents déplacements de Charles III dans le pays depuis son accession au trône, le roi a aussi été accueilli par des militants antimonarchie, pancartes "Not My King" (+Pas mon roi+) en main.
L'avènement de Charles, moins populaire que sa défunte mère la reine Elizabeth II, a réveillé le courant républicain dans le pays.
Lors de son couronnement le 6 mai, des centaines de manifestants pro-République s'étaient rassemblés à Trafalgar Square pour réclamer l'abolition de la monarchie.
Six militants du groupe Republic, dont son dirigeant Graham Smith, avaient été arrêtés avant d'être relâchés en fin de journée, suscitant des critiques envers l'action de la police.
S. Sokolow--BTZ