Des lycaons, chiens sauvages africains, aperçus en Ouganda
Des lycaons, chiens sauvages africains, une espèce que l'on croyait éteinte depuis une quarantaine d'années en Ouganda, ont été aperçus dans le nord-est du pays, a annoncé l'autorité responsable de la faune sauvage.
Ces animaux sont sur la liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) pour les espèces en danger.
"Des lycaons africains (plus connus sous le nom de chiens sauvages), qui se sont éteints en Ouganda dans les années 1980, ont été aperçus lundi matin près de la rivière Narus dans le parc national de Kidepo Valley", a annoncé dans un communiqué envoyé à l'AFP mercredi l'autorité ougandaise en charge de la faune sauvage.
"Un de nos rangers sur place a aperçu les lycaons brièvement avant que le couple ne disparaisse", selon le communiqué ajoutant qu'une équipe serait chargée d'enquêter sur cette apparition pour obtenir des informations vitales pour la conservation.
Les lycaons possèdent une fourrure à motifs, unique pour chaque individu, avec des taches rouges, noires, marrons, blanches ou jaunes.
Cette espèce, dont le nom scientifique est Lycaon Pictus, se caractérise par de grandes oreilles rondes et quatre orteils sur chaque pied, contrairement aux autres chiens qui en ont cinq.
L'UICN avait estimé en 2020 que la population de lycaons africains sauvages était d'environ 6.600 adultes.
"La taille de la population continue de diminuer en raison d'un habitat en fragmentation, de conflits avec les activités humaines, et de maladies infectieuses", selon l'organisation.
Paul Oketcho, défenseur des animaux ougandais, a décrit la réapparition de ces canidés comme un nouveau bienfait dans ce pays à la biodiversité déjà riche.
"C'est un développement majeur", a-t-il dit à l'AFP tout en déplorant que dans le même temps les rhinocéros, les éléphants et les lions risquent l'extinction en raison du "braconnage et de la mauvaise gestion de ceux qui sont en charge de la faune".
D. Meier--BTZ